Exposition photographies Marielys LORTHIOS, Tiers lieu nourricier ÉPI’SOURIRE

Exposition des photographies culinaires Marielys LORTHIOS

au tiers lieu nourricier ÉPI’SOURIRE à Dijon

 » Des couleurs à cuisiner, des goûts à partager ! « 

J’ai le plaisir d’exposer une sélection de mes photographies culinaires,

les photos ont été choisies par les bénéficiaires et l’équipe de l’épicerie solidaire ÉPI’SOURIRE.

6, place Jacques Prévert (quartier Petit Citeaux )

à Dijon 21000

Texte de présentation   de Marielys LORTHIOS pour le vernissage de l’exposition :

Bonjour à tous,

Si je vous dit :  » j’ai mangé un pain au goût fantastique  » vous allez immédiatement avoir en tête une image de pain ! Vous allez imaginer ce pain avec vos références visuelles et surtout vos préférences visuelles, ce pain sera peut-être alvéolé, croustillant, complet, bien cuit, rond, en baguette, etc…

Et si je vous envoie maintenant, comme on le fait tous, via les réseaux sociaux, une photographie de ce pain avec le même commentaire :  » j’ai mangé un pain au goût fantastique « , votre imagination va alors, être guidée par tout ce que l’apparence de cette image de pain, son environnement, son contexte vont évoquer chez vous : une adhésion ou une distance, de la gourmandise ou du recul, des souvenirs ou une découverte,…

En tant que photographe, j’utilise le langage visuel de l’image qui définit toujours un peu plus précisément un point de départ à l’imagination.

La photographie est une écriture qui repose sur l’utilisation des jeux de lumière et sur la composition de l’image pour retranscrire un univers, une atmosphère, pour mettre en valeur des formes, des couleurs, des détails. Nature, couleurs, formes, cuissons, cultures, souvenirs, transmissions, savoir-faire, partage, sont autant de représentations visuelles, qui précisent et participent de façon essentielle à notre alimentation.

Les photographies que j’ai réalisées et qui sont exposées ici, portent mon regard sur les ingrédients de notre alimentation et sur l’importance du lien entre l’image, le goût et l’alimentation.

Ces images racontent toutes une histoire, elles convoquent toutes une évocation gustative et une part de notre fresque historique alimentaire.

Quand il ne s’agit pas d’une carence totale, pour laquelle il n’y a pas de recul possible car il s’agit alors de survie, manger, s’alimenter, cuisiner est au fil du temps une anticipation, une préparation longue, transversale et très organisée. La sélection des grains de céréales, la domestication du bétail, la salubrité de l’eau ont nécessité une longue appropriation « scientifique « de constats, d’expériences, de grandes prises de risques, de résilience.

Manger c’est aussi une appropriation sociologique, quelles sont les règles ? qui mange quoi dans le groupe ? quel est le rôle de chacun pour l’approvisionnement, pour la transformation des ingrédients ?

C’est une longue appropriation culturelle, que mange t-on ? qu’a t-on le droit de manger ? qu’est il acceptable de manger ? qui transmet le savoir culinaire ?

À ces questions toujours d’actualité, s’ajoutent aujourd’hui les questions d’avenir, d’éthique, de durabilité, de responsabilité, de lègue de patrimoine écologique alimentaire.

Manger est quotidiennement indispensable à notre évolution et à notre santé physique et psychique.

Manger va au delà de cette intense et complexe production pour la satiété élémentaire, c’est aussi cette quête du plaisir gustatif, cette recherche qui sans cesse renouvelée, repousse les limites de territoires et active les échanges culturels, avec dans tous les cas, un partage de connaissance.

C’est une recherche de la satisfaction, du plaisir de la transformation, la projection, l’imagination des multiples recettes possibles à la vue des ingrédients, l’évaluation du potentiel d’optimisation pour la réalisation de plusieurs repas.

Aujourd’hui, les changements et évolutions des comportements alimentaires réhabilitent et revalorisent tout particulièrement le fait maison, le zéro déchets, et la cuisine souvent délicieuse et créative des restes !

On redécouvre aussi les recettes économiques à base de légumineuses, et en cuisine, rien ne se perd, On utilise TOUT des ingrédients, les fanes, les noyaux, les épluchures, on en fait des bouillons, pesto, soupes, crème, on utilise le pain sec grillé, émietté, écrasé en farine, les légumes un peu fanés en quiches, gratins, brandades ou grandes salades composées !

Là, il y a eu des images évoquées !! ;))

Et justement, les images sont là, présentes en quantité sur le net, accessibles depuis chaque téléphone portable, qui est le plus transversal des accès à internet, pour illustrer, inspirer, expliquer et assurer la réussite de la transformation des aliments en plats fait maison.

L’image, en l’occurrence la photographie, a pour moi la mission de parler de ce plaisir, de cette satisfaction, elle a pour mission d’être le témoignage du réalisable, de ce désir du beau et du bon.

La disposition, la façon de présenter, le choix des ingrédients sont l’image du partage, de la convivialité, de l’art de la table, de la transmission du savoir culinaire et du savoir-faire des recettes.

La série de photographies présentées autour de vous a été choisie par l’équipe et les bénéficiaires de l’épicerie solidaire Épi’Sourire.

Que ces photographies soient exposées ici, dans ce tiers lieu nourricier du « faire ensemble » où on crée du lien social et où on imagine des solutions partagées dans l’intérêt commun, est pour moi d’une grande cohérence avec les valeurs qui me semblent définir de façon essentielle l’alimentation.

Je suis ravie de pouvoir partager ce moment avec vous, je remercie Patricia AGUERA, Marie-Claude CHAMBION et Clémentine Hugol Gential qui m’accordent leur confiance,

et je vous remercie, vous, de votre temps de lecture, et de votre présence.

Marielys LORTHIOS

PHOTOGRAPHE

21000 DIJON